Recherche

La Recherche Scientifique
Etude littéraire et physico-chimique des manuscrits médiévaux de l’atelier de Maitre François
En 1366, Pétrarque rédigea une œuvre majeure, De remediis utriusque fortunae, au carrefour de la morale, de la philosophie et de la religion. Cette œuvre fut traduite en ancien français en 1380 par Jean Daudin sous le titre Les remèdes de l’une et l’autre fortune. Sept manuscrits de cette traduction sont actuellement connus, dont le manuscrit conservé à la bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence et daté d’environ 1460. Ce manuscrit richement enluminé a soulevé de nombreuses questions. Quelle est sa place dans la tradition manuscrite de ce texte ? Qui était son commanditaire ? Quels ont été les différents propriétaires de ce manuscrit ? Quel est l’atelier qui a réalisé la miniature du folio 6 ? Afin d’apporter quelques réponses à ces questions, nous avons initié, en juin 2015, un projet interdisciplinaire qui repose sur la complémentarité de deux disciplines très distinctes : la littérature et la chimie. https://doi.org/10.1186/s40494-018-0177-2
 
 
Pétrarque, Remèdes de l’une et l’autre fortune (vers 1470)
Méjanes (Aix en Provence) Manuscrit 1800, Folio 6
La Recherche Pédagogique
Est-ce que l'expérience favorise l'apprentissage ?
« [...] les leçons d'algèbre [me] paraissent bien plus agréables que celles de chimie, et j'espère n'en pas professer [...] Je sens mieux que cette science est réellement fatigante pour celui qui veut l'enseigner comme il faut. Les dépenses dont on a le souci, la préparation des expériences et le chagrin qu'on a de temps en temps de les voir manquer, tout cela en dégoûte un peu. ».
André-Marie Ampère écrit ces mots à sa femme Julie suite à sa nomination à l’école centrale d’Ain en 1801. Les dépenses dont se soucie le physicien sont désormais une contrainte pour plusieurs d’entre nous au sein de nos instituions. En effet, la part des travaux pratiques dans l’enseignement de la chimie ne cesse de diminuer pour des raisons principalement financières. Pourtant, contrairement aux propos d’Ampère, plusieurs collègues ne s’en dégoûtent pas et continuent de valoriser l’aspect expérimental dans leur enseignement.
Dans ce cadre, nous avons proposé à L’Actualité Chimique, en tant que Division de l’Enseignement et de la formation de la Société chimique de France, de réaliser un dossier entièrement consacré aux activités expérimentales en donnant la parole aux enseignants afin qu’ils témoignent de leur pratique. Dans un contexte financier morose de nos universités, nous avons voulu entendre leur enthousiasme et celui des étudiants face aux doutes, aux preuves et aux surprises de l’expérience. L'ensemble de ces articles est téléchargeable gratuitement sur le site de l'Actualité Chimique http://www.lactualitechimique.org/numero/433
 
Création du cours Les pigments bleus, du bleu égyptien au bleu Klein
Réflexion pédagogique autour de la relation chimie et art
La chimie s’est construite au moins autant par la pratique que par la connaissance théorique. Les Egyptiens savaient non seulement préparer le pigment bleu, connue sous le nom de bleu égyptien, mais ils savaient aussi fabriquer l’antimoniate de plomb de couleur jaune, le blanc de plomb et le minium de couleur rouge. Jusqu’au XVIIIe siècle, la plupart des artistes préparaient et mélangeaient leurs pigments dans leur atelier, ou du moins surveillaient leur fabrication. A l’époque médiévale, le chimiste et l’artiste étaient considérés comme des artisans ; Nous comprenons donc aisément que les relations entre la chimie et l’art ont été très bénéfiques à l’une et à l’autre. En retraçant une partie de leur évolution commune au sein de ce cours, nous souhaitons mettre en évidence l’interaction entre la science et l’art en associant la chimie et l’histoire de la peinture. Afin d'illustrer cet enseignement, nous demandons aux étudiants, à partir d'une recherche bibliographique approfondie, de mettre en place un protocole expérimental destiné à préparer le pigment de leur choix. http://www.lactualitechimique.org/numero/406

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pigments et tableau réalisés par les étudiants de Licence 1 Sciences et Humanités
 
Organisation des Journées de l’Innovation et de la Recherche pour l’Enseignement de la Chimie (JIREC)
du 25 au 28 mars 2014 à Carry le Rouet sur le thème de la Couleur
Depuis 1983, les journées de l’Innovation et de la Recherche pour l’Enseignement de la Chimie (JIREC) sont organisées chaque année par la Division Enseignement et Formation de la Société Chimique de France et par un établissement d’enseignement supérieur. Elles constituent un lieu de rencontre unique dans le système français pour partager des expériences pédagogiques afin d’innover dans l’enseignement de la chimie. Nous avions choisi de centrer ces journées sur l’enseignement de la couleur afin de questionner le cloisonnement de nos disciplines. En effet, la couleur est par essence un terrain interdisciplinaire. De plus, nous avons fait de ces journées un temps fort de partage d’activités expérimentales centrées sur la couleur. À cet effet, une salle était dédiée aux participants désireux de présenter des démonstrations expérimentales, de manipuler et d’assister à des manipulations destinées aux travaux pratiques

Les réflexions pédagogiques menées au cours de ces journées sont téléchargeable gratuitement sur le site de l’Actualité Chimique. http://www.lactualitechimique.org/numero/396

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
" […] dans les couleurs, il y a un tripotage, comme dans les vins,
comment pouvoir juger juste lorsque comme moi on ignore la chimie "
Lettre de Vincent Van Gogh à son frère Théo
Auvers-sur-Oise, 17 juin 1890
X